Alors que les hospitalisations dues à la Covid-19 ont franchi à nouveau le cap des 1000 patients, le député caquiste Denis Tardif a été filmé alors qu’il contrevenait aux règles sanitaires édictées par le gouvernement de son propre parti. Il a finalement été exclu du caucus de la CAQ
Mercredi soir était le dernier moment d’ouverture des bars dans le Bas-Saint-Laurent avant que la région passe en zone rouge. Un client d’une microbrasserie a filmé le député caquiste Denis Tardif à son insu. Ce dernier, qui représente la circonscription de Rivière-du-Loup–Témiscouata, était visiblement sous l’effet de l’alcool et passait un agréable moment en compagnie d’un de ses employés de bureau et d’autres personnes. Le député ne respectait pas les distances de sécurité, s’adonnait à des contacts physiques avec les autres convives et ne portait pas de masque même lorsqu’il se déplaçait dans le bar
La diffusion de la vidéo a mis le député dans l’embarras. Regrettant son geste, il a envoyé une déclaration aux médias :
« Comme tout le monde, je me dois de respecter les consignes, ce que je m’efforce de faire à l’habitude. Cette soirée n’aurait pas dû avoir lieu, c’était une erreur, et je tiens à m’en excuser sincèrement. Cette situation ne se reproduira plus. »
Denis Tardif, député de Rivière-du-Loup-–Témiscouata
Toutefois, il n’a pas diffusé ses excuses sur les réseaux sociaux ou sur son site web de député.
Depuis le début de la pandémie, le député a pourtant diffusé plusieurs messages appelant la population à respecter les mesures sanitaires mises en place pour combattre la Covid-19. Le gouvernement a mis en place des mesures plus sévères ces dernières semaines et a du même coup annoncé qu’il ne ferait preuve d’aucune tolérance à l’égard des contrevenants. Ceux-ci pourraient recevoir des amendes allant jusqu’à 6000$. En après-midi jeudi, le cabinet du premier ministre a annoncé que le député est exclu du caucus de la CAQ.
Denis Tardif n’est pas le seul député de la CAQ à avoir eu des problèmes avec le respect de règles dernièrement. La semaine dernière, la Commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale a présenté un deuxième rapport en deux mois montrant que le ministre Pierre Fitzgibbon a violé le code d’éthique des élus.