Le gouvernement de François Legault a annoncé que, contrairement à ce que le premier ministre a laissé entendre, il ne régularisera pas la situations des travailleurs essentiels sans papier qui ne sont pas du personnel soignant. Ainsi, les préposés à l’entretien, gardiens de sécurité, livreurs et camionneurs qui ont été en première ligne du combat contre la Covid 19 peuvent oublier leurs espoirs d’avoir accès à une vie normale.
Samedi après-midi, ils étaient plus d’une soixantaine de personnes à participer à la manifestation organisée par la Coalition pour la régularisation des statuts devant le bureau du premier ministre à Montréal, pour demander la régularisation des statuts de tous les travailleurs essentiels. Pour l’instant, le programme de régularisation promis cet été par la CAQ ne concerne que le personnel qui offre des soins directs à la population, laissant de côté plusieurs métiers pourtant cruciaux dans la lutte contre la Covid-19.
En entrevue avec Le Devoir, l’ancienne députée solidaire Françoise David, comprend difficilement sur quelle base le gouvernement exclut ces travailleurs essentiels du programme:
Le 10 novembre dernier, le premier ministre s’était pourtant montré ouvert à considérer à élargir le programme pour offrir un statut aux travailleurs non soignant qui n’en ont pas. Finalement, le cabinet de la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Nadine Girault, a réaffirmé samedi après-midi que son gouvernement n’avait pas l’intention d’inclure ces travailleurs essentiels dans le programme. Du côté d’Ottawa, les demandeurs d’asile attendent toujours de voir se matérialiser le programme de régularisation que Trudeau a annoncé en août dernier. Certains ont l’impression que le gouvernement se moque d’eux.