Photo : John Felise / Unsplash

L’introduction de coyotes à Longueuil serait-elle dangereuse pour les enfants?

Aux prises avec un problème de surpopulation de cerfs de Virginie dans l’un de ses parcs, la ville de Longueuil a annoncé son intention d’en tuer la moitié. Or, la députée Catherine Fournier suggère plutôt d’introduire des coyotes, puisqu’il s’agit de prédateurs naturels, une solution qui pourrait s’avérer risquée.

Le parc Michel-Chartrand à Longueuil compte un nombre disproportionné de cerfs de Virginie. Ceux-ci nuisent à la survie de la végétation et à la survie du parc dans son ensemble, en plus de poser des risques pour les automobilistes, selon la ville. Pour cette raison, elle propose d’abattre la moitié du troupeau, qui comptait 32 individus lors du décompte de 2017.

Sur les ondes de Radio-Canada, la députée indépendante de Marie-Victorin, Catherine Fournier, a proposé une autre solution que l’abattage : l’introduction de coyotes dans le parc. Selon elle, la présence de coyotes, des prédateurs naturels du cerf de Virginie, permettrait d’assurer un équilibre à long terme. Elle affirme se baser sur un rapport de la ville de Montréal datant de 2018 et cite le cas de municipalités où le coyote effectue un retour et qui ne connaissent pas les mêmes problèmes que Longueuil.

Pourtant, Montréal a connu, ces dernières années, des problèmes en lien avec la présence de coyotes sur son territoire, en particulier dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. En 2018, trois jeunes enfants du secteur, âgés entre 3 et 5 ans, ont été attaqués par des coyotes. Ces animaux sauvages ont également été la cause de la disparition de plusieurs chats domestiques. Depuis ce temps, la ville de Montréal a mis en place différentes mesures pour éloigner les coyotes des secteurs résidentiels.

Toutefois, selon Mme Fournier, le fond du problème se trouve du côté de notre modèle d’urbanisation. En construisant des habitations toujours plus près des habitats des espèces sauvages, cela crée des déséquilibres au sein des écosystèmes. Et cela explique aussi bien la surpopulation de chevreuils à Longueuil que la présence de coyotes dans le nord de Montréal.


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