Photo : Tmaximumge / PxHere

Des conditions de quasi-esclavage pour les travailleuses domestiques immigrantes

La pandémie de Covid-19 a rendu encore plus difficiles les conditions de travail des travailleuses domestiques canadiennes nées à l’étranger. Des journées de travail pouvant aller jusqu’à 14h, pas de rémunération pour les heures supplémentaires, des tâches additionnelles et l’impossibilité de sortir de la maison de leurs employeurs ne sont que des exemples de cette dégradation de leurs conditions.

Dans leur rapport publié mercredi dernier, différentes organisations de défense des travailleuses domestiques dénoncent l’impact de la pandémie de Covid-19 sur celles-ci. Les employées d’entretien, nounous et autres domestiques ont vu leurs tâches s’alourdir considérablement sans avoir de compensation financière. En moyenne, chacune d’elles a été privée d’environ 6500 $ de salaire en heures supplémentaires. 

Les angoisses des personnes riches se sont transposées sur les personnes qui font leur ménage et gardent leurs enfants. Plusieurs se sont vues interdire de prendre le transport en commun ou d’aller à la banque pour envoyer de l’argent à leurs familles à l’étranger. 

De plus, elles sont traitées comme des sources potentielles de contamination par leurs employeurs. Pourtant, elles passent la majeure partie de leur temps, fins de semaines et jours fériés inclus, dans les résidences de ceux-ci. Cette discrimination fait partie de la montée de la xénophobie qui a accompagné la pandémie, en particulier à l’endroit des personnes d’origine asiatique. Un rapport de l’organisme Human Rights Watch identifiait déjà ce problème au mois de mai dernier.


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