Photo : CPAC

Trudeau craint la transparence et protège les « Big Pharma »

La chambre des Communes a adopté, lundi, une motion obligeant le gouvernement à rendre accessibles tous les documents produits par la fonction publique sur la pandémie de Covid-19. Le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau s’y est opposé, en vain, sous prétexte de protéger certaines informations provenant des compagnies pharmaceutiques.

Le comité parlementaire de la santé pourra donc mener une enquête sur la gestion de la pandémie à partir des documents rendus disponibles par la motion. Ceux-ci comprennent tous les mémos, courriels, notes de service et autres qui ont été rédigés par le bureau du premier ministre, l’agence de la santé publique et tous les ministères concernés. Cela inclut également les contrats passés entre le gouvernement et différents fournisseurs de matériel médical.

Récemment, le Journal de Québec révélait que le gouvernement a payé 100 millions $ en trop pour un contrat de respirateurs mécaniques. De plus, ce contrat est allé sans appel d’offre à la compagnie d’un ancien député libéral.

Avant le vote, le gouvernement de Justin Trudeau avait indiqué que le fait de rendre publics ces documents pourrait inciter certains fournisseurs à ne plus faire affaire avec le Canada. Certaines compagnies pharmaceutiques qui élaborent des vaccins contre la Covid-19 auraient pu renoncer à vendre leurs doses. Or, aucune des sept entreprises avec lesquelles le gouvernement est en discussion n’a fait de telles menaces.

À Québec, le gouvernement de François Legault est également accusé de manquer de transparence dans sa gestion de la pandémie. En ne divulguant pas les recommandations originales de la santé publique, le gouvernement nuit à la confiance de la population par rapport aux mesures sanitaires, selon les partis d’opposition.


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