L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) a dévoilé mardi son plan d’action contre le racisme, le lendemain de la mort suspecte de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette. Les recommandations qu’il contient, tout comme la tragédie survenue la veille, montrent que jusqu’à maintenant le gouvernement du Québec n’a pas été à la hauteur de la tâche de combattre la discrimination contre les autochtones.
Les insultes racistes dirigées par des membres du personnel hospitalier contre Joyce Echaquan quelques minutes avant sa mort montrent bien qu’il existe un problème de racisme anti-autochtones au Québec. D’ailleurs, selon un sondage commandé par l’APQNL, neuf personnes sur dix au Québec reconnaissent l’existence de ce problème, alors que le gouvernement tarde à mettre en place des actions concrètes :
Depuis l’arrivée au pouvoir de François Legault, les relations entre le gouvernement et les représentants autochtones ne sont pas toujours harmonieuses. Le gouvernement a notamment été dénoncé pour son attitude paternaliste à l’endroit des Premières nations. Il a aussi été critiqué pour son oubli de consulter leurs chefs dans plusieurs dossiers qui les touchent, dont la relance économique post-pandémie.
Le plan d’action de l’APNQL contient 141 recommandations qui s’adressent aux individus, aux organisations, aux médias, au milieu de l’éducation, aux municipalités, aux services de police et au système de justice, de même qu’au milieu des affaires. Les recommandations 50 et 51 concernent l’ajout d’un volet de formation sur les Premières nations et les Inuits pour les gens qui suivent des formations menant à des pratiques professionnelles, incluant le milieu de la santé et des services sociaux.