Louis Gaudreau, professeur à l’UQAM, vient de publier Le promoteur, la banque et le rentier chez Lux, un ouvrage sur l’histoire du logement au Québec et au Canada. En entrevue avec Majeur, il souligne que les promoteurs immobiliers ne remplissent pas les besoins de la population en matière de logement.
Selon Louis Gaudreau, la multiplication des tours à condos que connaît Montréal n’aidera pas ceux qui vivent la crise du logement. «Les gens ne vont pas libérer un 5 ½ dans Hochelaga pour aller s’acheter un micro-condo de 400 pieds carrés dans Griffintown. Les promoteurs ne répondent pas à des besoins existants, ils en créent de nouveaux pour les gens qui ont l’argent pour les combler », souligne celui qui étudie le logement depuis plus de dix ans. « Les gens ne vont pas libérer un 5 ½ dans Hochelaga pour aller s’acheter un micro-condo de 400 pieds carrés dans Griffintown. Les promoteurs ne répondent pas à des besoins existants, ils en créent de nouveaux pour les gens qui ont l’argent pour les combler », souligne celui qui étudie le logement depuis plus de dix ans.
Au lieu de laisser le logement être développé par ces promoteurs, Louis Gaudreau propose la construction de coopératives d’habitation, mais aussi la création de fiducies foncières communautaires. Ces deux solutions permettent de remplir les besoins de logement tout en enrayant la spéculation immobilière.
Pour lui, ces méthodes nous permettraient de sortir de notre dépendance à la spéculation immobilière. « Même quand on n’est pas des requins de l’immobilier, on se met dans une situation où on dépend de la spéculation et de la hausse des prix. Par exemple, tous les propriétaires qui n’ont pas de retraite assurée, espèrent que leur maison prendra de la valeur pour qu’ils puissent la revendre à profit », constate Louis Gaudreau. Si le prix de tous les logements augmentent, il devient rapidement impossible de se loger à bon marché en ville.