Alors que la pandémie de Covid-19 a causé une hausse importante du chômage et des pertes importantes de revenus pour les familles, le groupe Jean Coutu a décrété un lock-out contre les employés de son entrepôt central. Ceux-ci venaient de terminer une grève de 24 heures.
La conflit qui oppose le groupe Jean Coutu aux employés de son entrepôt de Varennes, en Montérégie, ne porte pas sur la question des salaires. Pour les employés, c’est plutôt une affaire de respect de l’ancienneté, d’avoir accès à de la formation et d’empêcher la sous-traitance. Depuis l’acquisition des pharmacies Brunet par Jean Coutu, ils craignent d’être remplacés par des personnes non-syndiquées provenant d’agences de placement, qui sont moins bien rémunérées.
Mercredi, le président de la Fédération du commerce de la CSN, David Bergeron-Cyr, a dénoncé les manigances de la direction de Jean Coutu dans ce conflit de travail. Il soutient que le patron « ne veut pas négocier ». Du côté patronal, on indique qu’une rencontre de conciliation est prévue dimanche. D’ici à une entente, ce sont 680 employés qui seront privés de salaire.
Le réseau des pharmacies Jean Coutu a été acquis par le groupe Metro en 2017. En 2019, celui-ci a réalisé des profits nets de 717 millions $. L’année 2020 devrait être encore meilleure pour l’entreprise, puisque la pandémie a gonflé les chiffres de vente : au troisième trimestre, ceux-ci ont augmenté de 10% par rapport à l’année dernière.