Photo : courtoisie

« On est tous perdants quand on signe un accord de libre-échange »

Pour Maïka Sondarjee, professeure à l’Université d’Ottawa qui vient de faire paraître l’ouvrage Perdre le Sud aux éditions Écosociété, les accord de libre-échange favorisent d’abord les élites et non les peuples. De plus, selon elle, le Québec pourrait jouer un rôle plus important sur la scène internationale.

« Les accords de libre-échange comme celui qu’on vient de signer avec les États-Unis et le Mexique, ça ne donne rien à personne, sauf aux grandes corporations qui peuvent ensuite faire circuler leur capital librement », affirme Maïka Sondarjee en entrevue avec Majeur. Elle défend plutôt des accords qui permettraient à tous les pays d’ériger des barrières tarifaires pour développer leur industrie locale.

La professeure en Développement international est aussi déçue du rôle que le Québec joue à l’étranger.

« Le Québec peut avoir un poids à l’international. Mais on investit trop peu dans nos groupes de coopération internationale d’ici et on manque de courage pour faire la promotion d’idées qui dérangent »

Maïa Sondarjee, autrice de Perdre le sud

Elle n’a pas non plus de mots tendres pour le Canada et sa Politique d’aide internationale féministe. « Cette vision très libérale du féminisme est dépassée. Avec les inégalités de revenu  qui augmentent et la crise climatique que nous avons juste devant nous, c’est d’une politique féministe radicale dont nous aurions besoin. » Une telle politique ouvrirait davantage les frontières et reconnaîtrait le travail des femmes, d’ici comme d’ailleurs, et leur expertise, selon Maïka Sondarjee.


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