Photo: Nick Fewings / Unsplash

Le gouvernement Legault de plus en plus isolé sur la question du couvre-feu

Les trois partis d’opposition se joignent à de nombreux organismes pour critiquer l’impact du couvre-feu imposé par le gouvernement Legault sur les personnes itinérante. Ils demandent au gouvernement de faire une exception pour permettre aux itinérants de circuler pendant le couvre-feu.

Les partis d’opposition ont joint leurs voix à celles de plusieurs organismes qui œuvrent auprès des itinérants pour réclamer qu’elles soient exemptées de couvre-feu. Les grands refuges ne sont pas adaptés aux besoins de certaines personnes itinérantes. Plusieurs décident de les éviter par peur d’avoir à interagir avec des policiers, par exemple. D’autres, en majeure partie des femmes, craignent d’y être victime de violence. 

Dans d’autres régions, comme l’Outaouais, le manque de places force les occupants des refuges à s’entasser. En temps de pandémie, ceci mène directement à plus de transmission et donc met en danger non seulement les personnes en situation d’itinérance mais la santé et la sécurité des intervenants et de la population en général. Les personnes en situation d’itinérance sont donc forcées de tenter leur chance à l’extérieur ou de risquer une nuit dans un refuge bondé et potentiellement dangereux. 

« Au Québec, il existe une norme sociale qui nous pousse à tolérer l’intolérable. Nous en avons ici un exemple flagrant. Nous en arrivons même à tolérer les impacts nuisibles qu’entraîne le couvre-feu sur les personnes en situation d’itinérance. »

Boromir Vallée Dore, coordonnateur du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ)

En plus des critiques qui fusent de toutes parts, il se pourrait que le couvre-feu ne passe pas le test des tribunaux. D’entrée de jeu, Chantal Masse, la  juge de la Cour supérieure du Québec chargée de statuer sur la demande d’exemption portée par la Clinique juridique itinérante (CJI), a remis en question l’application du couvre-feu aux personnes itinérantes. Selon elle, une personne sans résidence permanente pourrait ne pas être sujette au couvre-feu


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